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Gribouillimousse
11 janvier 2011

Somewhere

SomewhereMe re-voilà ! Je sais que ces derniers temps on a le droit de se demander si je repointerai le bout de mon nez dès que je ne donne plus de news pendant 24 h, mais ne vous inquiétez pas comme ça, je ne suis pas repartie à l'autre bout du monde ce week-end !

Non, ce week-end, j'en ai profité pour aller au cinéma. C'est moins loin et moins périlleux que l'Inde quand même ! Cependant, on a des surprises aussi... En bonne parigote branchée que je suis (si, si, je vous jure !), je me suis empressée, comme la moitié de la capitale (rapport à la file d'attente devant les cinémas), d'aller voir ce qui, pour moi, ne pourrait absolument pas me décevoir : le dernier Sofia Coppola ! J'avais a-do-ré Virgin suicides, Lost in translation et, le petit dernier décalé : Marie-Antoinette. Somewhere ne pouvait donc que m'enchanter !

Alors... Le début est poignant et déroutant (jeu de mots pour ceux qui ont vu le film) ! Ronronnement de moteur et voiture qui tourne en rond, passages hors-champ répétés, la métaphore du poisson dans le bocal vous met direct dans l'ambiance... Je m'avachis dans le fauteuil, sourire aux lèvres, je sens que ça va me plaire. Seconde d'après, Stephen Dorff entrain de jouir du spectacle de deux bombasses qui se trémoussent dans sa chambre. Ok, ok, jusque là, ça me va. En plus il est beau... Que pourrait demander de plus une midinette comme moi ?! Très vite son personnage est cerné. Il est riche, il est beau (ça on le saura...), il est acteur, toutes les filles lui courent après ; mais il est irrémédiablement... seul. On retrouve donc le sujet de prédilection de Coppola fille : la solitude. Comment ne pas rapprocher ce personnage de celui de Scarlett Johansson perdue dans Tokyo ? Le sujet me parle. Débauche, solitude, beau gosse, décidément, ce film est fait pour moi !
La fille de l'acteur, interprétée par Elle Fanning, débarque dans la vie de son père. La gamine est ravissante et très bonne actrice. Tout va donc toujours bien pour la spectatrice que je suis... Elle déboule donc dans la vie de son père, lui fait comprendre le vide intersidéral de son existence et le remet, plus ou moins, face à ses contradictions.
Mouais... Seul hic, le scénario est plus que prévisible (ça encore, ce n'est pas vraiment grave), mais l'évolution du personnage est linéaire et ça lui donne, à mon humble (ahem...) avis, la profondeur d'un personnage du Club des 5. Il n'y a pas de surprise. Ca c'est dommage !!! C'est bien joué mais la sauce ne prend pas. Il manque le vrai côté torturé de ses autres personnages et les nuances de gris, qui font l'âme humaine (c'est beau ce que je dis, hein?!), qui transparaissaient chez les acteurs de ses derniers chefs-d'oeuvre. Ca manque, à mon goût, un peu de profondeur tout ça. C'est tellement dommage quand on sait ce que cette réalisatrice est capable de faire !
De plus, afin de finir d'enfoncer le clou, la fin est, toujours selon moi - mais en même temps personne ne vous oblige à venir lire mes posts ! - un peu bâclée, rapide et facile. Les cordes sont visibles, l'ellipse est là, le film a commencé avec une voiture, il finit avec. Il tournait en rond au début dans sa Ferrari, il la laisse sur le bas-côté à la fin ! Fa-ci-le ! La métaphore est un peu grosse... Bref, la magie ne prend pas.
Bon, je vous rassure, je suis mal lunée en ce moment. Ce n'est pas une croute non plus ! Certains passages nous amusent, d'autres sont émouvants... Je reproche juste la petite pointe de génie à laquelle Sofia nous avait habitués qui n'est pas présente dans ce film et la facilité du schéma actantiel. Un peu binaire à mon goût tout ça, il me faut du plus com-pli-qué (comme les hommes, mais ça c'est un autre sujet, ahem...).

Résultat des courses, je vous invite à y aller pour vous faire votre propre avis et me dire, si c'est moi qui suis devenue une blasée de la vie, ou si mon point de vue n'est pas si loin de la réalité. Ceci dit, j'ai, quand même, remarqué que beaucoup de "Mouais..." sortaient de la bouche des gens, dans la queue qu'ils formaient devant les toilettes, en sortant de la salle obscure... Voilà une critique simple qui en dit long...

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