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Gribouillimousse
21 avril 2010

Bisounours, le retour !

Comme je vous le disais il y a quelques jours, je suis sur le point de partir de ma boîte. Cela crée un véritable défilé dans mon bureau et un bon paquet d'anecdotes.bureau

Déjà, depuis que je suis passée spécialiste de la glandouille, je réalise à quel point je me suis mis la pression pendant tout ce temps de bons et loyaux services. J'arrivais toujours à l'heure au boulot, si ce n'est en avance, je mâchouillais un vieux sandwich sous cellophane au-dessus de mon ordi pendant que je répondais à mes auteurs, je ne comptais pas mes heures le soir et gallopais, la plupart du temps, derrière untel ou unetelle (toujours plus ou mois sympa) pour avoir enfin l'information, ou devrais-je dire le graal, tant attendue.
Résultat des courses, aujourd'hui j'arrive au travail la mine fraîche et pomponnée sur les coups de 10 heures et me rends compte, 1) que tout le monde s'en fout, 2) que tout le monde n'est pas encore à son poste. Pourquoi ne l'avais-je pas remarqué avant ? Ou plutôt, pourquoi ne me suis-je pas octroyée, de temps à autre, ce petit plaisir auparavant, au lieu d'arriver la mine grisâtre en me radinant comme une excitée à des heures indues ? De même, le midi est devenu pour moi un moment de détente inégalable avec, au programme et selon l'envie du moment, shopping party, déj en terrasse avec les copines (ou à l'intérieur en décembre hein, on n' est pas maso non plus !), pause lecture dans une brasserie ou bien tout simplement surf sur le net entre ventesprivees.com et canalblog ! Et vous savez quoi ? Les autres font pareil ! Tout du moins un bon paquet... Bref, mon départ me fait découvrir une autre facette de mon entreprise que je n'avais jusque là même pas soupçonnée. Les haltes café d'une heure, les diverses pauses cigarettes de l'après-midi (oui, je fume, c'est MAL, je sais. Je vais cependant essayer d'arrêter bientôt et vous allez en entendre parler !!!) et les discussions d'une demi-heure dans les bureaux des uns et des autres. Wouah ! Mais c'est le club-med ici en fait !
Bien sûr, je ne dis pas que personne ne bosse et qu'ils viennent tous jouer au solitaire ! Je remarque juste que je n'imaginais pas qu'autant de feintes étaient possibles pour ne pas travailler...

Un autre détail, qui n'en est pas vraiment un en fait, me turlupine. TOUT-LE-MONDE est devenu mon meilleur ami ! Euh??? Vous avez fusionner avec Disneyland ? (Non parce que si cc'est le cas je veux bien rester, en fait, moi !) C'est impressionnant. Les gens se sont transformés en bisounours géants. Je ne saisis pas bien. C'est comme si le fait de quitter une boîte équivalait à signer son arrêt de mort. D'un coup vous voyez sur toutes les mines environnantes un mélange de pitié et d'empathie dans les yeux de vos collègues. Non mais je vous jure, ça va bien ! Même très bien. Comme si le monde s'arrêtait de tourner... Vous avez beau dire qu'il y a plein de choses qui vous attendent derrière, non, ils restent ancrés sur leur position. Ils vous regardent comme si j'allais bientôt subir le même sort que Marie-Antoinette ! Pourtant je leur explique bien que je n'ai pas perdu la tête (merci de rire à ce jeu de mot). Peut-être est-ce un moyen de se rassurer contre leur peur de l'inconnu...

Toujours dans la catégorie Bisounours, je suis devenue la meilleure amie et la confidente de tout ce petit monde. D'un coup la mégère qui vous attendait toujours au tournant d'un couloir pour vous refiler le dossier "patate chaude" ou pour vous dire qu'ELLE allait à la soirée jemelapète.com donnée par le cabinet, est devenue toute douce toute miel. Je découvre également un nombre d'histoires salaces hallucinantes, remontant à la guerre de 40, s'étant passé dans nos locaux, racontées par des animatrices de "Radio-moquette" en puissance.

Enfin, je vous passe les détails des "Tu vas nous manquer" et les longues discussions avec mes supérieurs ou, bien sûr, vous vous efflanquez de (très attendues) grandes phrases comme 'Malgré ces heureuses années de collaboration", "Cette boîte est un peu comme une seconde famille', etc...

Bon là, je vous accorde que je fais un peu ma langue de vipère (c'est si bon). Bien sûr, à côté, il ya les vrais collègues qui pour la plupart sont devenus des copains. Eux, pour le coup, ils vont me manquer. Ceux avec qui on s'envoyait des messagess débiles entre deux dossiers pour se remonter le moral, ceux avec qui on bossait tard le soir en prévoyant des hamacs en cas d'enfermement dans les locaux, ceux avec qui on a fêté de belles sorties éditoriales après en avoir bavé des ronds de chapeaux. Là, bien sûr, le glas du départ sonne plus lourdement... Cependant, ceux là, je les reverrai autour d'un bon verre et j'écouterai, attendrie, ces histoires qui faisaient mon quotidien.


En attendant cette échéance, mon dernier jour est demain, là je retourne arroser ma plante verte (qui ne s'est jamais aussi bien portée) !

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Commentaires
H
Snif. Une semaine sans toi = vide. J'espère que tu vas bien et que tu profites sereinement de ta liberté retrouvée (pour cela, je te fais confiance!). Il me semble pourtant que tu as laissé une orpheline dans nos locaux : la bouilloire ne t'appartient-elle pas? Ou peut-être ma mémoire me joue des tours. <br /> En tout cas, Wall-E n'est pas content puisqu'il passe son temps -oui, son temps- à sa casser du mur. Il porte donc très mal son nom, puisqu'il n'aime pas nos murs. Tsss. Rébellion, quand tu nous tiens....!
G
Je te préviens, si jamais je ne fais pas partie du dernier paragraphe, plus jamais je débarque chez toi en larmes parce que je viens de me faire larguer PLUS JAMAIS tu m'entends ??<br /> Plus sérieusement, moi tu me manques, je m'emmerde comme un rat mort le midi, j'irai bien boire en coca en terrasse, mais sans toi, c'est pas pareil :(<br /> Comme quoi les collèges peuvent véritablement se transformer en amie !<br /> Des <3 pour la peine, et un bisou.<br /> (et je t'envoie un peu de nicotine au passage, ça rechargera tes batteries ;))
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